jeudi 6 octobre 2016

SAGE.COM : INDIQUER, CHOISIR, ORIENTER LE TRAITEMENT D'UNE EPILEPSIE (COURS DES NEUROLOGIE 7 OCT 2016, GRENOBLE)

Le choix d'un traitement antiépileptique est devenu une tâche complexe, en raison de la diversité des molécules disponibles, des progrès diagnostiques et des nécessités de tenir compte de facteurs indépendants, tenant au sujet lui-même, sa situation et le contexte médical général. Il y a quelques années, Philippe Ryvlin*, neurologue au CHU à Lyon, avait proposé l'acronyme mnémotechnique SAGE.com, pour souligner les points à vérifier lors de la prescription : Syndrome Epileptique, Age, Genre, Etiologie et comorbidité. Cette présentation détaille le contexte de la prescription et ses buts principaux, puis présente les grandes lignes SAGE.com qui orientent le choix du traitement. 
Le diaporama est visible et téléchargeable en suivant ce lien : https://drive.google.com/open?id=0B7dEl6NsPYA9Y3hSWGtkeG9MaUU

* avec son aimable autorisation

mercredi 30 mars 2016

CONFUSION FIHU POLE S2 COURS DU 30 MARS 2016 (duplicata de l'enseignement du 21 OCT 2015)


La confusion est un syndrome clinique témoignant de l'impact sur le fonctionnement cérébral d'une affection médicale, le plus souvent curable. La confusion témoigne, donc, d'une encéphalopathie aiguë non spécifique. Les éléments centraux du diagnostic de confusion sont la présence d'un trouble associant altération de la vigilance (trouble de l'éveil), de l'attention (difficulté à mobiliser et à soutenir les facultés attentionnelles disponibles) et de la conscience (telle qu'elle peut être évaluée par la "rapportabilité" des états de conscience : contenus, ou telle qu'elle est déduite du comportement du sujet). Le trouble est d'installation rapide, fluctue volontiers et s'accompagne de signes physiques (essentiellement de la lignée adrenergique : tachycardie, sueurs, polypnée, tremblements). Les autres signes sont les anomalies de la perception, les atteintes des fonctions instrumentales et la désorientation temporo-spatiale. Ces signes constituent des conséquences du trouble de la vigilance et des altérations de l'attention (capacité à discriminer l'information, à critiquer efficacement les percepts, etc...). 

La confusion a une cause qui est curable, le plus souvent. Chez les personnes les plus vulnérables (personnes âgés, affections neurologiques ou psychiatriques, polythérapies, etc..), les causes médicales générales (globes vésicaux, fécalomes, douleurs et fièvres) sont les plus fréquentes, avec les étiologies métaboliques et toxiques. Le quatrième volet des étiologies est représenté par les troubles neurologiques spécifiques. 

Le cours aborde également la question de l'agitation et du délire aigu. Confusion, agitation et délire aigu sont reliés à la fois sur le plan de la symptomatologie, mais aussi sur le plan étiologique. Il est habituel de distinguer les causes médicales et les causes psychiatriques.
L'ensemble du diaporama est visible sous format pdf, et téléchargeable en suivant ce lien : https://drive.google.com/file/d/0B7dEl6NsPYA9NFhsZ2JfV2lFY0k/view?usp=sharing
(ou en cliquant sur la diapositive de titre);

A l'occasion du cours de l'an dernier (2014-2015), j'avais également mis en ligne des tableaux et des liens vers de la documentation qui sont visibles en suivant ce lien : http://neurobiblio.blogspot.fr/2014/10/confusion-agitation-et-delire-cours.html


lundi 18 janvier 2016

TRAUMATISMES CRANIENS, ECOLE DE KINESITHERAPIE, ECHIROLLES, 19 JANVIER 2016

Les traumatismes crâniens (TC) constituent un problème majeur de santé public, pour plusieurs raisons :
1) Il s'agit d'un événement extrêmement fréquent, heureusement le plus souvent sans gravité, mais mobilisant un recours médical.
2) Il s'agit de la première cause de handicap chez le sujet jeune.
3) Il s'agit de la première cause de mortalité chez le sujet adulte masculin de moins de 35 ans.
L'objectif de cet enseignement aux élèves kinés est de leur permettre d’acquérir des connaissances concernant l'épidémiologie des TC, la notion de TC grave, les principaux mécanismes en jeux et, découlant, les principaux types de lésions cérébrales induites par le TC, les principes qui conduisent la prise en charge initiale, et les conséquences neurologiques à long terme.
Par rapport aux cours des années précédentes, une partie a été rajoutée qui concerne la concussion cérébrale (ou commotion cérébrale), un accident fréquent sur les terrains de sport, qu'il faut connaitre pour l'appréhender correctement. Les TC graves sont détaillés, en mettant l'accent sur le rôle joué par le mécanisme en jeux : impact ou contre-coup (lésions directe, ou lésions d'inertie).
Le diaporama est disponible en téléchargement ici : (ou en cliquant sur la dia de titre au-dessus)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Quelques QCMs d'entrainement sur le cours (pour vérifier la bonne assimilation) ;

1* Parmi les données suivantes, quelles sont celles qui peuvent constituer un facteur de gravité pour un traumatisme crânien ?

A- Score initial de l'échelle de GLASGOW inférieur à 15
B- Age élevé
C- Lésions cérébrales d'inertie
D- Accident de la voie publique
E- Impact direct par objet contendant

2* Les complications à long terme d'un traumatisme crânien grave peuvent intéresser les fonctions cognitives. Parmi les signes suivants, lesquels peuvent être présents

A- Trouble de l'attention
B- Syndrome dysexécutif
C- Trouble de la mémoire
D- Trouble du langage
E- Trouble de la conscience

3* Un test cognitif en ligne est proposé pour le dépistage de certains troubles dans les sports de "collision" où des commotions cérébrales répétées ("concussion") peuvent avoir des conséquences à long terme : http://etherluminifer.neocities.org/eriksen.html
Quelles sont les fonctions cérébrales qui sont particulièrement testées ici ?

A- Les praxies
B- La reconnaissance visuelle
C- L'orientation visuo-spatiale
D- Le contrôle exécutif
E- La mémoire

4* Un choc d'inertie peut se rendre responsable de quel type de lésions traumatiques ?

A- Hématome extradural
B- Hématome sousdural
C- Lésions axonales diffuses
D- Contusions corticales multiples
E- Embarrure crânienne

Des références, pour aller plus loin :

Un site généraliste américain, qui présente clairement des données de base sur le TC, et l'utilisation des échelles de coma : http://www.traumaticbraininjury.com/